La chanson vous la connaissez… les vagues, le rythme, le mouvement, les sons, chercher le chemin, être là, y croire encore et toujours, souffler avec, chanter avec, pousser avec, ouvrir avec…
Mais parfois, c’est comme si ça s’imposait à toi, c’était un spectacle qui n’a nul besoin de commentaire, d’intervention, d’ajustement…
Il est GRANDIOSE !
Il est PUISSANT !
Il est nous est donné de voir et de recevoir.
Lorsque c’est de la VRAIE physiologie, il n’y a rien à chercher, elle te trouve, elle s’impose, elle s’étale et donne le tempo… contraction après contraction, il n’y a rien à faire, « juste » se laisser faire, oser lui faire confiance ! Sottise que de croire pouvoir « contrôler » ou « vérifier »… la plus grande sécurité se trouve là, dans cette valse maman-bébé, dans ce que le corps porte en lui de mécanique et d’hormones bien huilées.
Clara, c’était une funambule… Une danseuse de la lune ! Un yogi des montagnes. Concentrée comme jamais, elle était avec et sans nous, sur le nuage entre les mondes… Les yeux clos, toutes les minutes son corps ondulait, ses sons jaillissaient… c’est comme si elle suivait une partition invisible.
Juste quelques heures, son col a cédé, encore une fois, nul besoin de vérifier, c’était si évident, son bébé s’est mis à pousser.
Et là… panique ou doutes ? les histoires entendues ci et là s’invitent dans la piscine. Une telle copine qui s’est vue menacée de césarienne si elle ne poussait pas mieux, une telle autre copine qui n’a jamais compris comment pousser… Clara bloquait ! Pour elle, en outre, plonger dans la sensation était comme « incohérent »… et je cite « je ne peux pas avoir envie de chier alors que je suis en train d’enfanter » me dira-t-elle le lendemain. Cette sensation d’aller à selle ne pouvait pas être la même que celle de la mise au monde d’un bébé… son corps bloquait… elle poussait, mais c’était comme si elle le faisait dans l’autre sens… alors on a cherché… des mots, des sensations, des positions… au bout d’une heure, allé sortons !
Chaise d’accouchement, voilà ton trône, peut-être que là… et ça n’y manquera pas… à peine 2 contractions et c’est tout le corps en une fois qui est venu nous éblouir : bien venue Luan ! petit homme tout chevelu et poilu, à croquer à souhait. Ta maman nous dira le lendemain « il est exactement comme je me l’imaginais, poilu et chevelu comme je voulais ! ».
C’était un chemin magnifique à vos côtés, votre amour l’un pour l’autre fut si touchant, votre bonne humeur si contagieuse et votre soin à l’humain tellement précieux !
J’entends encore Luigi me dire « elle veut de l’amour, alors je lui donne de l’amour » avec son petit accent espagnole juste parfait ! On se sent sous les orangers, ce tombeur de dames 
Merci et belle route,
Stéphanie