2 enfants, ils ne pensaient pas vraiment à ça. Ils avaient déjà une petite fille et pour eux, c’était parfait ainsi…

 

Mais un jour, « elle est partie faire une séance de respirations sacrées… lorsqu’elle est rentrée, elle débordait tellement d’amour que je n’ai pas pu faire autrement que de lui donner de l’amour » me raconta-t-il avec son grand sourire et toute sa fierté ! 

 

Et les voilà embarqué pour une nouvelle aventure. Très tôt, elle fut nommée : nous attendions Ella.

 

Ella, ils, enfin surtout elle, pensaient qu’elle viendrait plus tôt. Carrément 37 semaines ou peut-être un chouille plus tard, mais certainement avant la date de terme ! et 40 semaines se pointent… bon, c’est ok, sûrement encore qq jours d’attente… et puis 41, bon, faut le digérer… et puis 41 et 1/7, 41 2/7… elle est en larmes dans le cabinet, perte de confiance, « pourquoi mon corps ne se met pas en route, c’est à n’y rien comprendre » ! Alors on prend le temps, on fait le tri, on laisse beaucoup d’espace à tout cet émotionnel qui doit sortir, après tout, c’est aussi ainsi qu’une mise en travail peut se passer, lâcher toutes les larmes avant de plonger… puis on se connecte à bébé, comment lui peut-il bien vivre la situation, le rassurer encore et toujours sur tout l’amour qui l’attend ici-bas… Quitter le monde des cieux pour le monde de Dieu peut peut-être faire peur, passer de l’amour sans condition à l’amour conditionné… même de la part des parents les plus aimants, c’est un peu le contrat sur Terre…. Alors voilà, les mots sont posés, les cœurs sont apaisés… ils rentrent chez eux…

 

Et le soir-même, ben oui, vous me voyez bien venir !, elle commence doucement à sentir que dans son corps ça bascule… et vers 5h du matin… ou plus tard, je ne sais plus, c’était au début du mois de juillet, il nous appelle. « Ça y est, c’est en route, venez quand vous pouvez »… A notre aise, avec Maïté, on arrive en même temps devant la porte… porte entrouverte… on la pousse doucement… pas un bruit… on découvre la maison, on entre comme des petites souris … on avance, on avance, toujours pas de bruit… est-elle entre 2 vagues de contraction ?… on avance, on avance et on arrive dans la cuisine-salle à manger face à un grand drap qui les séparent du salon, on soulève délicatement un pan du draps, toujours à la recherche d’une femme en travail et d’un père soutenant… et là, on découvre la scène : nos 3 mousquetaires en amour total dans la piscine au milieu du salon, dans l’extase de la rencontre et lui de nous dire, toujours aussi fière et joyeux : « c’est bon, c’est fait, vous pouvez venir ! » Comme s’il nous invitait à une grande table de fête qu’il venait de préparer ! Ella était déjà là… tout a été si vite, il l’a accueillie comme une évidence, a plongé dans la piscine avec sa chérie et les voilà tous les 3 dans leur bain d’amour à contempler leur trésor ! « A quelle heure est-elle née ? », « ben, il y a qq minutes, on ne sait pas trop »… ça roucoule de trop pour être dans un quelconque pragmatisme. 

 

Alors comme si la table était en effet mise, après la délivrance dans le fauteuil, nous nous sommes installées pour prendre notre petit déjeuner ! C’était aussi évident que surréaliste, drôle et amusant, joyeux et simple.

 

Bienvenue Ella  Merci à tes parents pour ce si beau et agréable voyage à leurs côtés. Merci à toi pour tes beaux sourires, tu es un vrai rayon de soleil ! Puissiez-vous baigner encore et encore dans tout cet amour que vous irradiez ! 

Stéphanie