Bienvenue Calvin
C’était un mercredi soir… Ils ont dû rentrer à l’hôpital ! Evidemment, elle n’en avait pas envie.
Déclenchement, c’est fou comme ce mot n’est pas apprécié !
Il est vrai que lorsque le projet est d’accoucher dans sa chambre, à la maison, dans l’eau… la perspective d’un déclenchement à l’hôpital sous monitoring continu et hormones artificielles demande un temps de digestion et de discussion.
« Pourquoi ? Peut-on attendre ? Qu’est-ce que je risque ? » Voilà toutes les questions qui se posent ! Et tout l’art est alors de proposer une médicalisation consciente et prudente et non abusive et imposée. Ici, c’était la prééclampsie qui menaçait… Tensions hautes depuis quelques jours, biologie sanguine peu folichonne, urines chargées de protéines… Mais une maman qui se sentait bien. Déclencher lorsque tous les paramètres sont encore acceptables ou attendre que ça bascule et être dans un stress et l’urgence ? Donner encore une petite chance au naturel de se mettre en route ? combien de temps ?
Finalement, le déclenchement est décidé et accepté…
Elle reconstruit son nid dans sa chambre d’hôpital et ils plongent à 2. Vagues après vagues, heure après heure, elle est courageuse, pleine de ressources, chercher ses moyens d’appréhender la douleur, bien différente lorsqu’elle est induite… Il est là, main sur le sacrum, il ne bougera pas de la nuit. Ils sont appliqués, motivés, connaissent très bien le chemin à emprunter, en lien avec leur petit, des parents tellement investis ! Au petit matin, ça devient dur dur, un col qui a besoin de plus d’hormones pour s’ouvrir et elle qui sent ses ressources s’amoindrir.
Une péri ? oui s’il vous plait ! Ils vont pouvoir se reposer un peu…
Entre temps, nous sommes le 2 avril, un peu avant midi, ça y est, le col a lâché, la poussée peut commencer !
Petit Calvin naîtra , une petite miche de pain à faire fondre, un tantinet paf de son voyage, un super pédiatre, un peu d’oxygène, une collaboration magnifique… Un papa kangourou pour emmener Calvin au centre néonatal. Une maman tellement confiante et sereine de savoir son Calvin au meilleur endroit qui soit après son propre corps à elle… A chaque instant Calvin est accompagné par la présence forte et enthousiaste de ses parents
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Ils prendront quelques jours pour atterrir, installer un envol parents-bébé solide avant de retrouver la chaleur de leur foyer Heureux de leur expérience, même si elle ne ressemble en rien au plan initial. Ce qui a aidé : l’écoute, le respect, la présence et les encouragements qu’ils ont reçu à chaque étape ! Merci à l’équipe d’Erasme de permettre cette médicalisation consciente et respectueuse
Stéphanie